Sonia Privat est une artiste peintre, illustratrice, carnettiste.
Ses deux passions, le voyage et la peinture tracent le chemin de sa vie.
Élève de l’École ESMOD à Paris, de 1976 à 1978, en section stylisme, elle décroche le concours des « Artistes en Rouergue » en 1981. Cinq ans plus tard, Sonia Privat devient illustratrice pour le Magazine Pleine Forme, puis pour diverses agences de publicité. Suite à sa participation à la création d’un Centre d’Art Plastique à Rodez en 1988, l’artiste peintre réalise une remarquable fresque murale de 90 m2. Touchée par les visages des peuples africains, hindous et arabes, Sonia Privat en fait un de ses thèmes de prédilection.
Reconnue pour son talent, Sonia Privat a représenté la France en 2000 au ministère de la Francophonie lors de ses trente ans d’existence. Elle a participé à plusieurs reprises au salon “Art en Capital” au Grand Palais à Paris. En 2010, elle est admise et devient sociétaire de la Société Française de l’Aquarelle. Classée autrefois parmi les “Orientalistes”, elle a finalement trouvé sa place parmi les peintres voyageurs après sa visite à l’exposition “Le rendez-vous du carnet de voyage” à Clermont-Ferrand en 2010.
Depuis lors, Sonia Privat expose ses œuvres et carnets de voyage, notamment sur “Zanzibar, au royaume des fées”, qui a été édité par Magellan & Cie Editions, et “India Express”, également publié sous forme de livre. Elle a reçu le prix du public pour “Zanzibar, au royaume des fées” en 2012, ainsi que le prix du public pour “Katmandou, des dieux et des hommes” en 2015, toujours à Clermont. D’autres ouvrages tels que “Silhouettes”, Marrakech, et “Les pigments dans la peau” ont également vu le jour depuis lors.
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Projection/Rencontre le samedi 5 octobre de 17h à 18 h ► Sonia Privat On the road again
Journaliste, réalisatrice, autrice, photographe, conférencière, mes activités sont transversales. Dictée par la poésie du monde, passionnée de géographie et de compréhension de nos sociétés, ma principale ligne directrice est de montrer le monde dans sa plus grande imperfection. Il est autant majestueux que désespérant. Depuis quelques années, je m’intéresse aux sujets de l’appartenance culturelle, de la transmission des savoirs ancestraux et de la célébration des valeurs communes. Un chemin qui m’emmène à filmer par exemple l’histoire multiculturelle unique du Svalbard pour Arte ou à la relation que les baltes entretiennent avec la nature, un documentaire également pour Arte.
Membre de la Société des Explorateurs Français depuis Janvier 2023, compagnon de la Guilde, je suis originaire de région parisienne et y ait vécu une grande partie de ma vie en alliant passion géographique et travail journalistique pour les plus grandes chaînes de télévision françaises. J’ai traversé le Spitzberg à ski pulka en totale autonomie, la Laponie finlandaise à pied et en autonomie, seule en pleine « ruska », période automnale flamboyante, l’île de Rhodes, la Corse et Madère à pied en autonomie, le continent américain par les massifs, à vélo avec mon conjoint sur près de 30 000 km. J’ai également réalisé une brève itinérance en raquette en Laponie finlandaise par -35°C et dernièrement une traversée de l’hiver autour de la mer Baltique (5 mois et 5000 km).
J’apprécie autant la longue et éreintante aventure que la courte et intense expédition.
Après deux ans et demi de vélo l’Alaska à la Patagonie, je me suis installée en Savoie avec mon conjoint. En 2020, j’ai monté mon entreprise en tant que photographe, vidéaste, conférencière en complément de mon activité de réalisatrice pour la télévision. C’est un nouvel équilibre de vie qui me permet de m’épanouir dans ces activités pluridisciplinaires. Elles sont diverses et pourtant toutes liées, indissociables même.
Mes 14 années d’expériences en journalisme télévisé m’apportent la connaissance et la maitrise du storytelling. Je partage sous forme de coaching pendant mes prestations le poids de l’image, ses nuances et ses valeurs qui sont aujourd’hui le pilier de toute communication. Mes 15 années d’explorations m’apportent la résilience et la patience. La faculté également de percevoir la beauté et l’intérêt dans le moindre détail. Je pose toujours un regard bienveillant sur ce qui m’entoure.
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Regards de cinéastes le samedi 5 octobre à 21h ► Sophie Planque et Jérémy Vaugeois Au Pays des Brumes
Photographe, réalisateur, écrivain et grand voyageur, Lilian Vezin est passionné de nature et d’exploration. Après plusieurs milliers de kilomètres à pied et à vélo autour du monde, il explore l’Asie inlassablement depuis une quinzaine d’années. Il explore les recoins les plus inaccessibles du monde par le biais de grandes expéditions et se passionne par la découverte de territoires inexplorés (source du Mekong au Tibet, Plateau du Pamir au Tadjikistan et au Nord de l’Afghanistan, plateaux d’Ethiopie, Sierra Nevada de Santa Marta en Colombie). Il s’est fait connaître depuis avec de remarquables films et récits de voyage qui ont été publiés et présentés dans de nombreux festivals et magazines.
Fondateur de l’association humanitaire Surya, et de l’association Expéditions Vent du Large (échange, partage, découverte et exploration de pays). Il est aussi écrivain et conférencier, auteur des livres.
Préfacier du livre Bassidi du romancier marocain Lotfallah Nassiri. Lilian Vezin est membre du Cercle des explorateurs Bretons.
Il développe aujourd’hui de nouveaux et ambitieux projets d’explorations.
2018 : Escapade à Grenade – Andalousie (Reportage photo)
2018 : Lointains paradis Vert – Costa Rica et Nicaragua
2017 : Barcelone la catalane (reportage photo)
2017 : Traversée du Connemara à pied. Irlande (reportage photo)
2017: Kerala et la côte de malabar. Inde du sud (reportage photo)
2016 : Trek et découverte des volcans de l’archipel des Açores (reportage photo)
2016 : Film Abyssinie, l’empire mythique. Ethiopie
2015 :Film « Deux Hommes, Un regard » – Maroc 2015 : Traversée du Nord Vietnam (2000km) en moto Minsk 2014 :Film « Koh La dérive d’une Île » – Cambodge 2013 : Maroc et Asturies (Traversée nautique Bretagne Espagne) Ascensions des picos Europa 2012 : Film « Amazigh sur la piste berbère » Traversée intégrale de L’atlas Marocain à pied… 2011 : La voie Lycienne – Turquie. 2009 : Livre et Film « Asie centrale terre d’aventures » 5000 km en vélo De l’Ouzbekistan aux vallées des Tian-Shan du Xinjiang en traversant le Tadjikistan et le Kirgiztan. 2008 : Livre et Film « Mékong, fleuve d’aventure » 5000 km à pied et en vélo. Exploration de la région des sources au delta du Mékong à travers le Tibet oriental, le Yunnan, le Laos, le Cambodge et le Vietnam. 2006 : Livre « La marche du prince ». Près de huit mois et 4500 Km à pied du Sud du Sri Lanka à la frontière Tibétaine sur les pas du Bouddha. 2004 : Traversé et tour des cirques sur l’île de La Réunion. Découverte de la culture créole. 2004 : Tour des Cyclades et de la Crète en bateau. 2003 : Trek en forêt équatoriale en Guyane et au Surinam. 2002 : Découverte du Sri Lanka. 2001 : Traversé de la Corse par le GR 20. 2001 : D’Essaouira à Zagora au Maroc. 2000 : Traversé de L’Atlas marocain axe Nord Sud à pied et en solitaire. Ascension du Djebel Toubkal. (4165m). 1999 : Trek humanitaire de deux mois à l’Est de Madagascar. 1998 : Descente de la côte Marocaine (windsurf trip). 1997 : Descente de la côte du Portugal (windsurf trip).
Le réalisateur Lilian Vezin et l’écrivain aveugle Jean-Pierre Brouillaud montent une expédition au cœur de la sierra Nevada dans le nord de la Colombie pour rencontrer chez les indiens Kogis un autre modèle de vivre ensemble. Héritière des grandes civilisations précolombiennes, cette communauté offre un autre regard sur le vivant, un autre rapport au monde plus fondé sur l’être que sur l’avoir.
Des peuples aux traditions millénaires se sont repliés sur les versants de la Sierra Nevada de Santa Marta, au nord de la Colombie, un territoire unique qu’ils considèrent comme « le cœur du monde ». Ces hommes et femmes y mènent une existence simple et spirituelle, respectueuse de la Terre qui leur a offert la vie. Accueillant très peu d’étrangers, ils se sont pourtant donné la mission de transmettre leurs savoirs ancestraux aux « petits frères », les hommes civilisés, afin qu’ils renouent avec l’harmonie du monde. Une équipe d’aventuriers dont le voyageur aveugle Jean-Pierre Brouillaud, guidé par sa fille Leïla, partent à la découverte d’une nature exceptionnelle et d’une culture ancestrale et mystique. Réalisé par Lilian Vezin, ce documentaire permet de s’immerger dans l’exploration d’un territoire unique. Une expérience fascinante.
Serge Sanchez est journaliste et écrivain, producteur d’émissions pour France Culture, collaborateur du Magazine littéraire. Il est l’auteur chez Grasset de biographies de François Augiéras, le dernier primitif (2006, prix littéraire Ardua de la Ville de Bordeaux) et de Brassaï, ainsi que de « La lampe de Proust et autres objets de la littérature » et de « Les sautes d’humeur de Marcel Proust » éd. Payot.
BIBLIOGRAPHIE
Voyage le long de la Charente avec un chat, un poney et un dauphin (ou pas), Le Festin, juillet 2021
Le homard de Flaubert et autres animaux de la littérature, Grasset et Fasquelle, avril 2019
Klimt, Folio, octobre 2017
Man Ray, Folio, mai 2014
La lampe de Proust et autres objets de la littérature, Payot, août 2013
Brassaï, le promeneur de nuit, Grasset et Fasquelle, octobre 2010
Francois Augieras, le dernier primitif, Grasset et Fasquelle, mars 2006
La médecine en flagrant délit le malade oublie… – enquête autour des tribunaux de l’ordre des médecins, Felin, février 1996
ZOOM sur Voyage le long de la Charente avec un chat, un poney et un dauphin (ou pas)
De la porte du diable à la mer profonde. Au long de la Charente, de la source à l’embouchure. – T’es pâle comme une oie, m’avait dit Betty. T’as besoin de prendre l’air, je t’emmène en balade ! C’est ainsi qu’on est partis pour un petit voyage le long de la Charente, une vadrouille au jour le jour, rafraîchissante, un périple en amoureux, à l’ancienne. Comme ça, pour le plaisir, en touristes anonymes un peu curieux. Les bagages furent vite bouclés. Des vêtements légers enfournés dans un sac de voyage, ma vieille carte routière, et en voiture ! Direction Chéronnac, la source de la Charente. Ensuite, on n’aurait plus qu’à se laisser porter par le courant et ses méandres, si semblables et si variés qu’ils ressemblent à la vie. Le long de ce voyage à la fois réaliste et drolatique, nous découvrirons un commissaire de police chantant les mérites d’une charcutière, l’exécution capitale d’un empoisonneur, les ravages du choléra, un homme volant, et bien d’autres curiosités Nous croiserons aussi des célébrités, comme Balzac (qui se souvint de ses séjours à Angoulême pour écrire Les Illusions perdues), François Mitterrand, natif de Jarnac, le peintre Courbet, qui fit à Saintes de mémorables séjours, Victor Hugo, qui apprit à Rochefort la mort tragique de sa fille, etc. Mais qu’on ne s’y trompe pas. Les anecdotes et les rappels historiques s’inscrivent dans la traversée d’un pays bien réel, avec son charme mais aussi ses difficultés… En somme, un pays d’aujourd’hui.
Hervé Grimal, écrivain voyageur sous forme de carnets et de livres d’artiste « Prix de l’écriture » à la 8e biennale du carnet de voyage de Clermont-Ferrand Formation à la manufacture des Gobelins à Paris, tapisserie haute lice, dessin, histoire de l’art…
Je vis et je travaille dans l’Hérault. Je commence à réaliser des livres d’artiste, en 1994, mais ce n’est que depuis le passage de l’an 2000 que j’axe exclusivement mes recherches dans le monde du livre ; un travail à la fois d’artiste et d’artisan puisque je conçois entièrement mes ouvrages : l’écriture et les illustrations. La diffusion en autoédition et les tirages sont signés et numérotés à 25 exemplaires. C’est après un voyage en Égypte, en 2002, qu’une série de livres voit le jour : « impressions de voyage », après un séjour au cours duquel, un carnet de notes en poche et un appareil photo en bandoulière, je transcris mes ressentis, fondant ensuite par un jeu de superpositions traces photographiques et textes inspirés par toutes ces impressions….
Installée à Poitiers où elle a suivi des cours à l’Ecole des Beaux Arts, elle choisit la technique spontanée et sensible de l’aquarelle pour s’exprimer. Elle s’oriente ensuite vers le carnet de voyage qui lui permet d’associer ses deux passions : la peinture et le voyage. Ce carnet qui se remplit dans l’instant et dans l’émotion, est un moyen de communiquer, de s’approprier les lieux, décrire et raconter en utilisant diverses techniques : aquarelles, collages, feutres, gouache et encres.
Ses carnets sont des livres d’artistes, édités en tirage limité et numérotés.
Diplômée d’agroécologie, éleveuse laitière dans l’Orne. A traversé avec sa sœur benjamine le Kirghizistan à cheval.
Née à Coutances en 1987, Léopoldine Desprez, entourée de ses deux sœurs, a d’abord pour terrain de jeu les vastes plages normandes. Adolescente, elle consacre en effet tout son temps libre à explorer, avec sa benjamine Élise Desprez, la campagne et la côte du Cotentin aux rênes des deux trotteurs familiaux. Portée par la lecture d’auteurs poussant à l’exploration du monde, comme Joseph Kessel, son imagination construit des rêves d’aventure.
C’est certainement de ses errances d’enfant qu’est né le goût de Léopoldine Desprez pour la géographie, qu’elle étudie jusqu’en 2009 et sa licence à Caen, loin des grands lacs du Minnesota, où elle a repassé son bac, et de la forêt finlandaise à hauteur d’Oulu, où elle séjourne en troisième année. En 2012, elle poursuit un master d’agroécologie entre Lyon, le sud d’Oslo et les ranchs du Montana.
En parallèle, Léopoldine Desprez se nourrit d’autres voyages. Une traversée des Alpes de Transylvanie à cheval, une expédition en bateau-stop dans les Caraïbes, des randonnées itinérantes en Scandinavie et en Amérique du Nord et, en 2019, la traversée des monts Célestes à cheval du sud du Kirghizistan au nord du Kazakhstan, accompagnée de sa benjamine Élise. C’est ainsi dans les Tian Shan que les deux sœurs prendront plaisir à se perdre durant plusieurs mois, accompagnées cette fois de trois chevaux kirghizes, de quelques cartes topographiques et d’une myriade de bonnes étoiles au-dessus de leurs têtes.
Tiraillée entre ce besoin de parcourir le monde, d’aller à la rencontre des personnes qui le peuplent et celui de s’ancrer dans la terre et de construire ici les changements qu’elle veut voir advenir, Léopoldine Desprez s’installe en 2022 comme éleveuse laitère dans le GAEC qu’elle a créé à L’Aigle, dans l’Orne, en association avec une paysanne-boulangère.
Titulaire d’un NBA de commerce international. A traversé avec sa sœur aînée le Kirghizistan à cheval.
Née à Coutances en 1989, Élise Desprez grandit dans une région qui n’est pas réputée pour son relief : elle passe d’ailleurs la majeure partie de son enfance à partager des galops endiablés sur les immenses plages du Cotentin avec son aînée Léopoldine Desprez et leurs trotteurs normands d’alors.
Un premier voyage effectué seule en Australie lorsqu’elle a 16 ans fait éclore en Élise Desprez une curiosité de l’ailleurs, une furieuse envie de découverte et d’apprentissage auprès de celles et ceux qu’elle croise sur son chemin. Le bac en poche, elle se lance dans une traversée des Alpes de Transylvanie à cheval, accompagnée de sa grande sœur. Le nom de cette région, nichée au cœur de la Roumanie et bordée par les Carpates, signifie « au-delà des forêts » en latin. C’est aussi dans les mots qu’Élise aime deviner les prémices de futures aventures lointaines.
Élise Desprez poursuit ensuite des études de commerce international : bachelor à l’université anglaise de Hull en 2009, master à Kedge Business School à Bordeaux en 2011 et MBA à l’université Bimtech de New Delhi en 2012, sans oublier les stages en Espagne et en Nouvelle-Zélande. Ainsi, pendant près de cinq ans, elle connaît de longues périodes d’immersion dans d’autres cultures qui lui ont permis de rencontrer l’altérité.
Les études de commerce menant à tout à condition de savoir en sortir, Élise Desprez entame ensuite une carrière dans la solidarité. Solidarité locale en France, auprès de personnes en situation de handicap ou de jeunes éloignés de l’emploi par exemple, et solidarité internationale dans des projets de coopération avec différentes ONG, notamment dans le domaine de l’accès à la santé et à l’éducation en Tanzanie, ainsi qu’au Nicaragua et au Costa Rica.
C’est en 2019 qu’une fenêtre spatio-temporelle s’ouvre pour Élise Desprez et son aînée, toutes deux disponibles pour réaliser l’un de leurs rêves de jeunesse : celui d’aller à la rencontre de la culture nomade d’Asie centrale à cheval ; aussi se lancent-elles dans la traversée des Tian Shan kirghizes et kazakhes. Là aussi, l’étymologie laisse présager de belles aventures puisque ce toponyme centrasiatique signifie « monts célestes ». C’est là qu’elles prendront plaisir à se perdre durant plusieurs mois, accompagnées cette fois de trois chevaux kirghizes, de quelques cartes topographiques et d’une myriade de bonnes étoiles au-dessus de leurs têtes.
Depuis 2020, Élise Desprez est déléguée régionale Auvergne-Rhône-Alpes de JobIRL, qui œuvre à l’insertion professionnelle des jeunes éloignés de l’emploi.
En 2019, Élise et Léopoldine Desprez réalisent leur rêve : partir en Asie centrale et traverser le Kirghizistan à cheval par les monts Célestes (Tian Shan). Trouver des chevaux robustes sur le marché de Bichkek, ne pas les perdre dans l’immensité de la steppe et voyager seules sans autre protection qu’un couteau et leur chien Ben font partie des défis à relever. Au fil des quatre mois de leur aventure, elles deviennent de véritables cavalières nomades dans la nature sauvage, de la vallée de l’Ak Say aux rives du lac Issyk-Koul. À chaque pas des 1 600 kilomètres parcourus, la surprenante caravane reste soudée et progresse au gré des rencontres, des bolées de koumis et des nuitées sous la yourte offertes.
Jean-Pierre Brouillaud est écrivain-voyageur, membre de la Société des explorateurs français.
Il a complètement perdue la vue à la suite d’un glaucome à l’âge de 15 ans.
Poussé par une souffrance, il part seul sur les chemins de Katmandou à 18 ans. C’est le début d’un périple qui durera des années. Inde, Népal, Afrique, Amazonie, Pacifique. Il a fait les cinq continents.
Il rencontre sa femme lors d’un voyage au Pérou. Aujourd’hui séparés, ils s’installeront en Ardèche, et auront une fille Leïla, née en 1995.
A Robion, dans le Vaucluse en , il fait une rencontre déterminante avec Yvan Amar, écrivain et conférencier français de spiritualité, fondateur des éditions du Relié.
Fin 2009, il ouvre un blog : L’iIlusion du Handicap pour témoigner de sa différence, une fenêtre sur le monde à partir de laquelle tous ses rêves d’adolescents se réalisent. En effet des journalistes et des écrivains comme Patrice Franceschi et Philippe Pozzo di Borgo, mais aussi des réalisateurs comme Lilian Vezin ou Julie-Anna Richard, lui permettront de publier livres et films documentaires.
Invité dans de nombreux festival d’aventures, il devient conférencier.
En 2020, le comédien Pierre Blumberg lui ouvre les portes du monde du théâtre où il est invité pour faire des lectures de ses récits et de ses poésies. Il crée alors les spectacles Ne Touchez pas à l’interrupteur et Voyages au bout de ma nuit.
Source Babelio et Wikipédia
BIBLIOGRAPHIE
Voyages du coq à l’âme, par delà le visible, 2019, Éd. Aluna Editions
Poste Restante, de Tami Notsani Éd. [KA]art, 2018.
Participations
L’humour face au handicap, d’Etienne Moulron, préfacé par Philippe Pozzo di Borgo Éd de la maison de l’Humour, 2021.
L’avenir est en nous : Des aventuriers de l’existence témoignent, de Marie Clainchard Éd. Éditions Dangles, 2014.
Pouceux – 60 récits de bord de route, recueil de récits colligé par les journalistes Helene Mercier et Philippe Marois, Éd.Éditions Cardinal, 2014.
Films
Post Scriptum, l’illusion de l'(A)normalité, Le Film, Un regard croisé entre Alexandre Jollien et Jean-Pierre Brouillaud, un film de Julie-Anna Richard et de Jean-Cedric Rimaud, réalisé dans le cadre du Festival ThePlaceToBe– Lyon, 2021.
Zigoneshi, expédition en territoire Kogi, film documentaire de 52 min de et avec Lilian Vezin et Jean-Pierre Brouillaud, VENT DU LARGE PRODUCTION 2018. Sélection officielle du Festival International du Film Entr’2 Marches Cannes 2021.
Deux Hommes, un Regard, film documentaire de 52 min de et avec Lilian Vezin et Jean-Pierre Brouillaud, VENT DU LARGE PRODUCTION 2015. Sélection officielle du Festival HandiFilm de Rabat au Maroc et au Caire en Égypte 2016.
Théâtre
Voyages au bout de ma nuit, lecture dans le noir, un spectacle créé et présenté lors de la 75e édition du Festival Off d’Avignon 2021
Voyages au bout de ma nuit, lecture dans le noir, accompagné sur scène par le musicien Mathias Duplessy à la Société de Lecture de Genève
Source Wikipédia
ZOOM sur « Voyage du coq à l’âme »
Dans ses carnets de voyages, Jean-Pierre Brouillaud utilise la cécité et son verbe poétique comme une lampe de poche pour explorer le grand corps palpitant du monde tout en rapprochant amoureusement être et apparence.
Et si ce que nous appelons le monde n’était que l’écho de notre peur d’être ?
Voici une invitation au voyage qui dérègle les sens, mêlant érotisme, humour, audace et sagacité, par un aventurier aveugle, sans horizon… Un vagabondage sans départ ni retour, réunissant tous les rivages.
J’avais retenu, du peu d’études que j’ai faites, que le géographe Ératosthène s’était laissé mourir de faim parce qu’en devenant aveugle il ne pouvait plus contempler les étoiles. Dans l’ardent désir de faire de ma vie un voyage, y a-t-il eu un besoin de réparer la capitulation d’Ératosthène ?
Je me demande bien pourquoi, comme lui, j’aurais dû abandonner au plus grand nombre, à ceux qui voient, l’exclusivité de faire l’amour au grand corps palpitant du monde.
En voyageant sans but précis dès l’âge de seize ans, sans doute ai-je voulu continuer à infinir la route de ces hommes, privés de la vue mais vaillants, du Britannique James Holman, au siècle dix-neuf, toujours entre la Patagonie et la Russie, et celle du Français Jacques Arago, qui publiera en 1840 Voyage autour de la terre – Souvenirs d’un aveugle.
Ma soif du mouvement s’est abusivement enivrée aux incroyables vies de ces explorateurs de l’ombre, aux pages des livres d’aventures, augmentée par le sel et les piments des mots de Kessel, Bruce Chatwin, Cendrars, au sein du réalisme magique de Garcia Marquez et aux sources psychédéliques de mes grands frères de la beat generation.
Avec le philosophe, je crois que ce qui est étonnant, ce n’est certes pas ce que nous faisons, mais ce que nous ne faisons pas, alors que nous en avons envie.
En pleine adolescence, ça tremble dans ma terre intime quand je découvre que ça m’a pris au moins un an pour réaliser que désormais je suis aveugle.
Je me retrouve devant deux chemins : faire ce qui m’appelle, même si ça semble impossible, ou me résigner à une petite mort en endossant l’existence d’un aveugle standard.
Peu à peu, en voyageant le monde et les êtres, je découvrirai qu’en nous il y a une faculté précieuse, celle de se transformer. Ce sera le second choc, un choc quantique.
Proposition d’un regard tout autre : « Soyons Un ». En d’autres termes, voyons en l’autre un frère et la nature comme une mère. Ouvrons les yeux de la conscience, ceux qui relient les choses entre elles au lieu de les séparer.
Zigoneshi, chapitre 69 du livre de Jean-Pierre Brouillaud édité par Aluna, voyage du coq à l’âme.