Publication de la nouvelle gagnante

La nouvelle gagnante

Le jury s’est réuni vendredi 25 juin et a choisi la nouvelle gagnante pour cette édition 2021.  .

9 nouvelles ont été les plus citées par le jury (ordre de préférence du jury) :

  • Un des Estables
  • Voyage en eau lourde
  • L’héritage de Juliette
  • VIT
  • Les enfants de l’itinérance
  • Terre promise
  • Un saxo sous la lune
  • En coulisse
  • :Départ

Mais une nouvelle est ressortie des délibérations du jury qui attribue  le premier prix à

 « De mes yeux ».

de Aurélia LESBROS domiciliée à Cabestany dans les Pyrénées-Orientales.

Bravo à notre lauréate de notre concours de nouvelles édition 2021 !!!

De mes yeux

Postée aux premières loges, je bois de mes yeux trop secs le spectacle de la rue. J’admire, contemple, me désole ; je m’enivre d’elle, de son nectar, ses travers, des exhalaisons du pavé. Je scrute les hommes, sonde les âmes, analyse leurs variations de lumière, leurs clairs-obscurs. J’observe les humiliations des uns, le vide des autres, mais je m’abreuve aussi parfois, de quelques moments de grâce. Et puis j’ai un pouvoir : je vois les gens comme personne. Ce don, c’est grâce à lui ! Il m’a appris à regarder, à saisir, à presque tout cueillir avec mes yeux…

La nuit, je ne sens pas le froid. Le matin, les odeurs de camions-poubelles ne me gênent pas. Je trouve même un air romantique à leurs visages d’ogres quand ils passent devant les abribus aux affiches tapageuses. La porte cochère où je me réfugie trop souvent malgré moi, sent l’urine et l’adultère, la violence et le mauvais vin, l’attente inexorable.

Notre position stratégique me permet d’observer les files de voitures interminables et tous ces gens pressés, par obligation ou juste par principe. Coincés dans des embouteillages aux aspects de dominos, ils transpirent l’urgence. Certains, se pensent à l’abri des regards et se grattent grossièrement des tas de parties du corps. Certaines se remaquillent déjà, alors qu’il n’est pas neuf heures. D’autres chantent faux, à contretemps, prenant le volant pour un instrument de percussion. Il y a aussi ceux qui téléphonent, ceux qui rêvassent, qui doutent, et d’autres, aux mines satisfaites, aux sourires de vie réussie.

Mon homme a l’œil franc mais fatigué, la main tremblante d’avoir trop espéré, et des jambes presque aussi raides que les miennes. Avec sa calvitie de tracas plus que de génétique, il se farde de patience, s’arme de bonne humeur, meilleur rempart à la morosité des autres. Il esquisse des sourires sincères au rythme de bottes lentes, talons pressés, petits pas de ballerines. J’ai toujours trouvé qu’une cadence sur un macadam, un choix de chaussures, en disent long sur la personnalité des gens… C’est d’ailleurs comme ça que je scanne âmes et desseins.

Pas loin de chez mon homme, il y a un vieux photomaton qui enregistre et qui comme moi, voit plus que tout ce que l’on peut imaginer : bouches grimées de conventions, doigts maquillés de promesses par un anneau devenu trop lourd, étreintes forcées. La vérité laisse toujours une trace d’elle quelque part.

J’aime vivre près de mon homme. Je le suis partout, dans chacune de nos errances. Nous avons lié nos itinéraires de vie. Notre relation est unique. Elle n’a pas besoin de mots.

Lui, est d’ailleurs bouleversant par tout ce qu’il ne dit pas. Il s’est accommodé de la solitude, l’a même apprivoisée. Sa vie singulière n’a la couleur de rien ni de personne. Moi, je suis sa paire, il est la mienne. On se suffit à l’autre. La vie ne lui a pas permis de pouvoir prendre soin de sa personne ; il n’a jamais eu l’occasion de récupérer ce que la dignité lui a ôté, alors il s’est payé le plus grand, le plus cher, le plus inestimable des luxes, dans un flacon de bohème : la liberté !

Je suis fatiguée de nos déplacements. La ville me frustre. Lui et moi, rêvons désormais campagne et clochers, places de villages, vieux alignés sur des bancs avec liseré d’enfance dans la pupille. On veut s’offrir du vert, du large, du sable picoré par un océan moutonneux. On commence à se lasser de ce champ de parapluies, des forêts de néons, de ce jardin de pots d’échappement. Nous espérons partir bientôt. La liberté peut être encore plus libre.

Chaque jour, mon homme me sublime, me rend belle et poétique pendant une heure et demi, moi qui suis pourtant petite et limitée. C’est un manipulateur digne de ce nom ! Selon la saison, face à des groupes clairsemés drapés de critiques ou aux armées de touristes tatoués de coups de soleil, il lutte, exhibe, régale. Grâce à lui, je ne commets aucun faux pas. Il me maîtrise, me contrôle. Pour lui, je me meus corps et âme, me plie au moindre désir de son imagination. Il me saupoudre de fantaisie et tel un prestidigitateur, il me prête du prestige. Après la liesse, quand tout retombe, je me repose enfin. Je cesse de m’agiter dans tous les sens. J’aime voir la lune se coucher dans son crépuscule et éteindre son sourire quand elle seule l’a décidé. Toutes les nuits, après ce spectacle si beau et naturel, je compte les moutons, les étoiles, les néons.

Ce jour-là, ou plutôt cette fin de soirée-là, j’ai scruté la foule plus que de coutume. J’ai vu des curieux, des extravagants, des attentifs. J’ai croisé des petits avec des yeux trop grands, des grands avec des cœurs trop petits. J’ai observé les couples sereins, amoureux, en baskets neuves, les femmes trompées aux bottes abîmées, les maris aigris aux chaussures mal choisies, les fatigués aux semelles usées, les fortes têtes aux talons-aiguilles sans concessions. Ça marche tout le temps et dans tous les sens ! J’ai recensé quelques grabataires que plus rien n’enthousiasme, quelques blasés que plus rien ne réchauffe ; la vie, sa banalité, son ennui. J’ai aussi entraperçu le mépris et l’indifférence. Je ne sais pas au fond ce qui me dérange le plus, car mes yeux se plissent automatiquement sous ce type de lumière.

Dans mon radar à hauteur de pieds, je n’ai pas non plus de capteurs à indécence et perversité, couleurs qui me sont inconcevables. Je n’ai pas vu l’ombre se glisser dans ma rue, notre rue. Je n’ai pas senti le relent du vice. Mon flair a failli, ma vue a baissé, en même temps que la lumière du jour. La rue ne s’était jamais mise entre nous jusqu’à lors ; et elle

n’avait jamais gâté mon pouvoir en mettant sur ma route des âmes vides aux chaussures creuses.

La nuit venue, mon homme s’est endormi tôt, presque apaisé, dans le calme d’une rue aux passants envolés. Quelques gouttes de pluie faisaient un clapotis musical, petite symphonie improvisée de claquettes et xylophone près de ma plaque d’égout. Comme souvent, mon homme n’a pas fait attention à mon bras qui traînait sur la grille, salissant ma manche. Il devait être deux heures passé.

À l’angle, j’ai aperçu un individu, grand, fin, manteau gris assorti à un visage de brouillard. Sa figure de brume s’est rapprochée, en même temps qu’une drôle d’odeur de folie. Il s’est arrêté sous notre porte. À cette heure-ci, plus personne ne donne d’argent bien sûr… Pourtant, il a bien enfoui sa main dans une large poche, prêt à dégainer quelques restes de pièces de compassion. Grand être aux cheveux noirs, regard plus froid qu’un tombeau qui semble fissuré de haut en bas par une colère gratuite. Sa démarche a la fragilité d’une quille, ses chaussures sont comme invisibles, fondues dans le pavé ; un homme sans pieds, un cœur sans horloge, une tête sans rêves.

Soudain, c’est en plein cœur que ce dernier frappe, sans ciller, avec la précision d’un mathématicien et un sadisme chirurgical, prêt à tout déchiqueter : une âme de boucher couplée à la force d’un haltérophile ! Mon bel homme endormi n’avait aucune chance… Trois coups de poignards secs, comme trois coups de bâton au théâtre, annonçant une tragédie cruelle. La mort, dans son costume sur mesure de passager clandestin, qui utilise ses passe-droits, sans scrupules, sans chercher à se justifier.

J’ai été éclaboussée d’un sang aussi vermeil que notre passion, aussi pur que le cœur de mon homme. C’était sa dernière errance. Autour de notre bulle, quelques néons cassés clignotent comme un adieu sous les projecteurs. La bruine chaude pose ses lèvres douces et humides sur la peau de mon homme… Ses gouttes de sang s’égrainent telle une clepsydre : des points de suspension à une existence en marge… Tout excès lacrymal m’étant interdit, le ciel compatissant pleure à ma place.

Nous sommes morts cette nuit-là, près d’une rose blanche abîmée, tombée d’un bouquet trop cher et sans sincérité : lui, boule de douceur et bonté, recroquevillé sur le pavé de la porte cochère, et moi, témoin, impuissant et silencieux, du crime sans mobile de mon pauvre marionnettiste.

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Festival 2021 : Itinérances

ITINÉRANCES

Les 1 / 2 / 3 Octobre 2021

                    « Il n’y a pas de chemin, le chemin se fait en marchant » Antonio Machado

Toute l’histoire des humains montre la continuité du phénomène de mobilité, locale ou lointaine, et de construction de nouveaux itinéraires de vie :

*Mobilité entre villes et campagne et exode rural, expulsions et conversions forcées, expansion vers de nouveaux mondes avec des départs massifs.

*La peur, l’indigence, la guerre, la misère et l’espoir d’une vie meilleure, ont toujours été d’importants facteurs de mobilité. Le départ est alors volontaire ou forcé, exil, exclusion, déportation, migration.

*Fondation des colonies, grandes découvertes, création de nouvelles routes commerciales

*Choix du nomadisme pour des raisons spirituelles, économiques ou culturelles

Toutefois,  au cours des siècles, la sédentarité sera définie comme la norme, plaçant ainsi les populations mobiles aux marges de la société. Aujourd’hui, il est largement reconnu qu’aucune société n’est purement sédentaire, pas plus notre société industrielle que les sociétés anciennes !

nomade Mongolie

Comme le monde moderne est maintenant devenu largement transnational, la notion de nomadisme évolue. La figure du nomade est une figure identitaire, quel que soit le nom qu’on lui donne, réfugié, migrant, apatride, vagabond, personne déplacée ainsi que ceux qui voyagent  et vivent successivement dans différents pays. Bien sûr, ces “nomades” contemporains peuvent  encore déclencher des peurs chez les sédentaires, mais le monde  d’aujourd’hui, ouvert et interconnecté, s’adapte très bien à la discontinuité territoriale et à l’itinérance.

Aujourd’hui, l’itinérance met en avant la richesse des rencontres plus que la traversée des nations et de leurs frontières. Elle est aussi au cœur de nombreuses démarches artistiques contemporaines et de la prise de conscience que les problématiques environnementales doivent être traitées à l’échelle planétaire !

Nous sommes dans l’itinérance. Nous ne sommes pas en marche sur un chemin balisé, nous ne sommes plus téléguidés par la loi du progrès. L’itinérance se nourrit d’espérance et elle est, plus que jamais, indissociable du destin de notre planète.

Il nous faudra toujours, chercher, découvrir, résister, inventer et aimer…

nuage de mots

Nota bene

Pour cause de  crise sanitaire, le  festival de Thénac qui devait se dérouler les 26-27-28 mars 2021 a été déprogrammé. Nous proposons, les 1/2/3 octobre 2021,  un festival dans une version allégée. Nous avons tenu à respecter la structure qui  fait le succès du festival, avec les points forts que sont les conférences, les projections de films documentaires, les rencontres littéraires et les animations jeunesse.      

   Le pass sanitaire est OBLIGATOIRE durant le festival, à savoir :

a. Posséder un schéma vaccinal complet (c’est-à-dire avoir reçu sa seconde dose au minimum 7 jours avant l’événement)

b. Posséder un test PCR négatif de moins de 72 heures,

c. Posséder un résultat de test PCR ou antigénique positif attestant du rétablissement de la Covid-19,

datant d’au moins 11 jours et de moins de 6 mois.

Un contrôle systématique sera fait à l’entrée .

L’accès au festival sera refusé sans pass sanitaire.

                  

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Jean-François Weill Dit Morey

Jean-François Weill Dit Morey « chasseur de lumière et d’instant ».

Passionné par la Photo depuis l’enfance, Jean-François Weill Dit Morey est aujourd’hui un photographe et un artiste émergent, dont les prises de vues font parler d’elles.

Auteur de plusieurs ouvrages consacrés à notre territoire Saintongeais et la Charente-Maritime, il très attaché à la nature et la biodiversité locale encore préservée et les lumières qu’il capture lors de ses randonnées photo au fil des saisons, se veulent vraies, telles qu’il les perçoit.

Ses prises de vues sont composées avec soin et les couleurs qu’elles restituent sont authentiques et empreintes d’émotion.

De formation universitaire en sciences biologiques, enseignant en informatique à la Faculté René Descartes (Paris V), Jean-François s’est lancé très tôt dans les métiers de l’image

et de la communication, puis du numérique, du journalisme et de l’édition, tout en perfectionnant ses techniques photographiques en lumière naturelle.

Paysages, lumières et biodiversité, street photo, architecture & design, ainsi que le noir & blanc sont ses terrains de jeu favoris.

Certaines de ses prises de vues ont été publiées sur The Explorers, National Geographic Your Shot et dans la Presse quotidienne régionale.

Jean-François a déjà plusieurs expositions à son actif en Nouvelle-Aquitaine et ses oeuvres sont présentées dans de nombreux concours photo internationaux, dans lesquels elles remportent un beau succès.

Il vient de conclure un travail photographique sur 2 ans, par un nouveau livre consacré au Fleuve Charente : « Objectif Fleuve Charente » aux éditions Pixel 17, petite maison d’édition qu’il à lancé, avec perspicacité, en plein confinement.

 

Jean-François Weill Dit Morey

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Evelyne Néron Morgat

Evelyne Néron Morgat

Evelyne Néron Morgat

Biographie

Native d’Oléron, petite-fille d’ostréiculteur et femme de marin-pêcheur, je souhaite partager des traditions maritimes,
en faisant vivre au travers de mes romans les aventures de personnages passionnés au destin singulier.
J’ai consacré ces 20 dernières années à la reconstruction et à l’animation du petit village ostréicole de Fort Royer, un
domaine ancestral modelé par la mer et la sueur des hommes, pour lui redonner un peu l’âme qu’il avait autrefois.
Adjointe en charge de l’environnement, du patrimoine, des espaces naturels et des marais sur la commune de Saint-Pierre d’Oléron, j’oeuvre pour la protection et la valorisation de mon île, exceptionnellement riche mais fragile, sans oublier de remettre l’homme au coeur de son environnement dans le cadre du commun et du vivre ensemble.

« A la vie à la mer « Éditions Gabelire

Bien installée à Oléron, dans son entreprise ostréicole artisanale, Mélina ne parvient pas à tourner la page de son histoire d’amour avec Nathanaël. Pour défendre son avenir, elle doit se battre contre Rodolphe qui règne en maître tyrannique sur le port. Et si elle trouvait en Nathanaël un allié pour défendre la pêche traditionnelle ? Malmenée par la vie, Mélina survivra-t-elle à la violence de ce milieu maritime à bout de souffle ?

Bibliographie

2019 – Qui veut la peau de Moris le coq  – : Editions Terres de l’Ouest

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Eddy L. Harris

Dimanche  3 octobre – Rencontre Littéraire

15h – 15h50             Eddy L Harris : Vers le mythique fleuve Mississipi

Eddy L. Harris

Eddy Harris

Écrivain et cinéaste qui voyage sur les lieux où s’est reconstruite la diaspora noire. Né aux USA dans le Missouri, il évoque dans ses livres l’histoire des noirs américains, de l’esclavage jusqu’à son abolition, de la ségrégation à la pleine jouissance des droits civiques, du rejet jusqu’à l’intégration. Il a, en tête d’autres chemins, que les hommes parcourent pour construire leur vie,dont il voudra être le témoin.

Biographie (source Babelio )

Eddy L. Harris est né à Indianapolis. Poussé par son père, il fait des études dans un collège blanc catholique, premier pas vers la Stanford University. À 30 ans, il décide de descendre le Mississipi en canoë et fait du récit de cette expérience la matière de son premier livre, A Mississipi Solo (1988).
Native Stranger (1992) raconte le voyage d’un Blackamerican au coeur de l’Afrique.

Southern Haunted Dream (1993) naît de sa traversée du Sud des Etats-Unis à moto, sur les traces de Amérique de l’esclavage et du racisme quotidien.

Still life in Harlem, qui paraît en 1996 (Harlem en traduction française, Liana Levi, 2000), mêle portraits et réflexions au cours des deux années qu’il a choisi de vivre au coeur de ce quartier new-yorkais symbole de l’espérance noire, passée et présente.

Jupiter et moi (Liana Levi, 2005), est une évocation de la figure paternelle.

Aujourd’hui, Eddy L. Harris a quitté Harlem et élu domicile en France (à Paris puis aujourd’hui en Poitou-Charentes), tout en voyageant régulièrement à travers les États-Unis.

Film  ( source wikipédia)

Bibliographie 

  • Mississippi Solo , 1988.
  • Native Stranger , 1992. (Sélectionné comme « livre remarquable de 1992 » par le New York Times )
  • Au sud de Haunted Dreams , 1993.
  • Still Life in Harlem , 1996. (Sélectionné comme un « livre remarquable de 1997 » par le New York Times ), traduit en français par Harlem , 2007.
  • Jupiter et Moi , 2005.
  • Paris en noir et noir , 2009.

           

Interview dans Sud-Ouest du vendredi 20 août 2021  Eddy L.Harris « Mon monde: c’est Pranzac

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Fondation ANAKO


Fondation ANAKO

Fondation ANAKO 

La Fondation ANAKO oeuvre à la constitution et à la préservation des mémoires audiovisuelles des cultures de tradition orale.

Pour constituer une mémoire des peuples racines, elle met en place des programmes de terrain avec les communautés autochtones et assure la collecte, la numérisation et la conservation des mémoires audiovisuelles des peuples les plus menacés de la famille humaine.

Qui sont les peuples autochtones ?

Les peuples autochtones sont les descendants des premiers habitants des terres sur lesquelles ils vivent. Ayant subit divers processus de colonisation, ils restent aujourd’hui sous domination culturelle, économique, sociale, minorisés politiquement au sein d’Etats Nations qui ne les reconnaissent pas en tant que peuples distincts, avec leurs propres organisations socio-culturelles et leurs modes de vie marginaux (chasseurs-cueilleurs, éleveurs transhumants, essarteurs, etc.)
Ils représentent aujourd’hui environ 300 millions de personnes, soit 4% de la population mondiale. 

Le film sera diffusé en présence d’Hervé Valentin, docteur en économie du développement,  co-fondateur de la Fondation ANAKO, coordinateur de l’International Commission for the Rights of Aboriginal people – Commission internationale pour les droits des peuples autochtones, il se charge des relations avec les correspondants autochtones et les différents associations de solidarité internationale.:

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William Léger

William Léger

William Léger

 

Habitué des voyages au long cours, William a pris l’habitude de quitter les sentiers battus pour créer ses propres itinéraires. Marcheur de fond, traileur et marathonien, rien ne laissait pourtant penser que cet ancien enseignant d’université, marié et père de deux jeunes enfants, plaquerait tout pour réaliser le rêve d’une vie à 37 ans.

 

 

film - ça marche pour moi

Article dans L’Équipe

 

 

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Laetitia Klotz

Laetitia Klotz

Laetitia klotz Biographie ( source Transboréal)

Née à Paris en 1981, Lætitia Klotz a grandi à Maule, dans les Yvelines, à équidistance de Versailles, Rambouillet et Mantes-la-Jolie. Ses parents, un Français d’origine alsacienne, et une Vietnamienne élevée à Djibouti, lui transmettent le goût de l’ailleurs. Rapidement, elle veut partir, voyager, connaître et peut-être vivre à l’étranger.

Après deux années de classe préparatoire littéraire, puis des études d’espagnol à la Sorbonne, doublées d’une année en Erasmus à Séville, et de sciences politiques à l’IEP de Bordeaux, Lætitia Klotz travaille pour l’Unesco avant de rejoindre l’ambassade de France à Madrid. Là, elle participe à Radio Círculo de Bellas Artes, qui propose des émissions dédiées aux arts, aux sciences et à la culture, dans le cadre du Cercle des Beaux-Arts. Se confirme alors son appétence pour ce type de média, qu’elle avait découvert à France Bleu Gironde lors de ses études.

Curieuse du monde, Lætitia Klotz privilégie d’abord les courts séjours à l’étranger : Angleterre, Andalousie, Texas, Mexique, Floride, Vietnam sont ses premières destinations. Puis, au début de 2008, elle découvre le Yémen, par amour – et c’est un véritable coup de cœur. Dans la cité millénaire de Sanaa, elle savoure chaque promenade, chaque coucher de soleil sur les montagnes, et se nourrit au fil du temps de ses rencontres avec la population. Elle y restera trois ans, qui lui permettront de se familiariser avec la langue arabe et d’approfondir sa connaissance de l’islam. Au terme de cette période heureuse, il lui faut plier bagage, poursuivre ce qui deviendra une véritable trajectoire d’expatriée. Prochaine destination : l’Arabie Saoudite, bien différente du Yémen, plus fermée, plus secrète, mais riche aussi de rencontres et d’expériences inouïes.

À l’issue de trois années en Arabie Saoudite, le besoin de se raccrocher à une terre, d’avoir un port d’attache s’impose. Ce sera Saint-Jean-de-Luz et le Pays basque. Lætitia Klotz s’y fait des amis, une famille, sait que sa maison est là, désormais. Cela lui permet de repartir encore plus librement : à Singapour, d’abord, où elle travaille au lycée français, renoue avec la radio et s’investit dans une association d’aide aux employées de maison maltraitées – ce qui aboutira à la publication d’un ouvrage collectif, Our Homes, Our Stories: Voices of Migrant Domestic Workers in Singapore (HOME, 2018). Mais l’appel de la « perle de l’Afrique » se fait entendre. En septembre 2018, la voyageuse arrive à Kampala et, forte de son goût pour la radio, crée Bonjour Kampala, la première web-radio francophone d’Ouganda, où elle anime une émission sur les femmes, « L’École des femmes ».

Bibliographie

Intime Arabie, Confidences saoudiennes 

  Extrait ( source Transboréal)

Le camp :

« Cela fait presque deux mois que j’habite à Jubail, en Arabie Saoudite. J’ai l’impression de n’avoir encore rien fait, rien mis en place, rien vu d’autre que mon compound. Ma vie se réduit à des promenades redondantes et circulaires, dans les fins d’après-midi. Deux kilomètres, cela peut être long avec deux enfants en bas âge. La partie arrière, côté sud, en bordure du mur, n’est pas des plus charmantes, alors nous nous contentons en réalité de la façade maritime. Nous y faisons des allers-retours, passant d’une plage à l’autre, de la pointe est à la pointe ouest. Puis vice versa. Nous avançons à petits pas ; je regarde la mer, la ligne de bouées orange qui délimite la frontière de notre monde avec le vrai monde. La mélancolie m’assaille. Ce n’est qu’un petit bras de mer fermé et l’on ne voit rien à l’horizon si ce n’est la rive d’en face. Même si elle est en Arabie, qu’elle n’est ornée que d’une mosquée et de ses minarets, que personne ne s’y promène, cette rive me paraît belle, vaste, libre. Elle signifie la possibilité d’une évasion, de sortir de mon enclos. Comme si, de l’autre côté de mes murs, de la ligne de bouées, sur cette plage d’Arabie, il y avait la liberté. »

Éditions Transboréal 2020

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