Jean-Pierre Brouillaud

Jean-Pierre Brouillaud

BIOGRAPHIE

Jean-Pierre Brouillaud est écrivain-voyageur, membre de la Société des explorateurs français.

Il a complètement perdue la vue à la suite d’un glaucome à l’âge de 15 ans.

Poussé par une souffrance, il part seul sur les chemins de Katmandou à 18 ans. C’est le début d’un périple qui durera des années. Inde, Népal, Afrique, Amazonie, Pacifique. Il a fait les cinq continents.

Il rencontre sa femme lors d’un voyage au Pérou. Aujourd’hui séparés, ils s’installeront en Ardèche, et auront une fille Leïla, née en 1995.

A Robion, dans le Vaucluse en , il fait une rencontre déterminante avec Yvan Amar, écrivain et conférencier français de spiritualité, fondateur des éditions du Relié.

Fin 2009, il ouvre un blog : L’iIlusion du Handicap pour témoigner de sa différence, une fenêtre sur le monde à partir de laquelle tous ses rêves d’adolescents se réalisent. En effet des journalistes et des écrivains comme Patrice Franceschi et Philippe Pozzo di Borgo, mais aussi des réalisateurs comme Lilian Vezin ou Julie-Anna Richard, lui permettront de publier livres et films documentaires.

Invité dans de nombreux festival d’aventures, il devient conférencier.

Depuis 2018, sous l’impulsion et avec le parrainage d’Olivier Archambeau et de Patrice Franceschi, il devient membre sociétaire de la Société des Explorateurs Français.

En 2020, le comédien Pierre Blumberg lui ouvre les portes du monde du théâtre où il est invité pour faire des lectures de ses récits et de ses poésies. Il crée alors les spectacles Ne Touchez pas à l’interrupteur et Voyages au bout de ma nuit.

Source Babelio et Wikipédia

BIBLIOGRAPHIE

  • Voyages du coq à l’âme, par delà le visible, 2019, Éd. Aluna Editions
  • Incandescences (Rouge Désir) Recueil de Poésie, 2018, préfacé par Philippe Pozzo di Borgo
  • Aller voir Ailleurs, dans les pas d’un voyageur aveugle, 2016, Éd. Point préfacé par Patrice Franceschi

Préfaces et Postfaces

Participations

  • L’humour face au handicap, d’Etienne Moulron, préfacé par Philippe Pozzo di Borgo Éd de la maison de l’Humour, 2021.
  • L’avenir est en nous : Des aventuriers de l’existence témoignent, de Marie Clainchard Éd. Éditions Dangles, 2014. 
  • Pouceux – 60 récits de bord de route, recueil de récits colligé par les journalistes Helene Mercier et Philippe Marois, Éd.Éditions Cardinal, 2014. 

Films

  • Post Scriptum, l’illusion de l'(A)normalité, Le Film, Un regard croisé entre Alexandre Jollien et Jean-Pierre Brouillaud, un film de Julie-Anna Richard et de Jean-Cedric Rimaud, réalisé dans le cadre du Festival ThePlaceToBe– Lyon, 2021.
  • Zigoneshi, expédition en territoire Kogi, film documentaire de 52 min de et avec Lilian Vezin et Jean-Pierre Brouillaud, VENT DU LARGE PRODUCTION 2018. Sélection officielle du Festival International du Film Entr’2 Marches Cannes 2021.
  • Deux Hommes, un Regard, film documentaire de 52 min de et avec Lilian Vezin et Jean-Pierre Brouillaud, VENT DU LARGE PRODUCTION 2015. Sélection officielle du Festival HandiFilm de Rabat au Maroc et au Caire en Égypte 2016.

Théâtre

  • Voyages au bout de ma nuit, lecture dans le noir, un spectacle créé et présenté lors de la 75e édition du Festival Off d’Avignon 2021
  • Voyages au bout de ma nuit, lecture dans le noir, accompagné sur scène par le musicien Mathias Duplessy à la Société de Lecture de Genève 

Source Wikipédia

ZOOM sur « Voyage du coq à l’âme »

Dans ses carnets de voyages, Jean-Pierre Brouillaud utilise la cécité et son verbe poétique comme une lampe de poche pour explorer le grand corps palpitant du monde tout en rapprochant amoureusement être et apparence.

Et si ce que nous appelons le monde n’était que l’écho de notre peur d’être ?

Voici une invitation au voyage qui dérègle les sens, mêlant érotisme, humour, audace et sagacité, par un aventurier aveugle, sans horizon… Un vagabondage sans départ ni retour, réunissant tous les rivages. 

Source Éditions Aluna

Introduction  Source Blog L’Illusion du handicap

J’avais retenu, du peu d’études que j’ai faites, que le géographe Ératosthène s’était laissé mourir de faim parce qu’en devenant aveugle il ne pouvait plus contempler les étoiles. Dans l’ardent désir de faire de ma vie un voyage, y a-t-il eu un besoin de réparer la capitulation d’Ératosthène ?

Je me demande bien pourquoi, comme lui, j’aurais dû abandonner au plus grand nombre, à ceux qui voient, l’exclusivité de faire l’amour au grand corps palpitant du monde.

En voyageant sans but précis dès l’âge de seize ans, sans doute ai-je voulu continuer à infinir la route de ces hommes, privés de la vue mais vaillants, du Britannique James Holman, au siècle dix-neuf, toujours entre la Patagonie et la Russie, et celle du Français Jacques Arago, qui publiera en 1840 Voyage autour de la terre – Souvenirs d’un aveugle.

Ma soif du mouvement s’est abusivement enivrée aux incroyables vies de ces explorateurs de l’ombre, aux pages des livres d’aventures, augmentée par le sel et les piments des mots de Kessel, Bruce Chatwin, Cendrars, au sein du réalisme magique de Garcia Marquez et aux sources psychédéliques de mes grands frères de la beat generation.

Avec le philosophe, je crois que ce qui est étonnant, ce n’est certes pas ce que nous faisons, mais ce que nous ne faisons pas, alors que nous en avons envie.

En pleine adolescence, ça tremble dans ma terre intime quand je découvre que ça m’a pris au moins un an pour réaliser que désormais je suis aveugle.

Je me retrouve devant deux chemins : faire ce qui m’appelle, même si ça semble impossible, ou me résigner à une petite mort en endossant l’existence d’un aveugle standard.

Peu à peu, en voyageant le monde et les êtres, je découvrirai qu’en nous il y a une faculté précieuse, celle de se transformer. Ce sera le second choc, un choc quantique.

Proposition d’un regard tout autre : « Soyons Un ». En d’autres termes, voyons en l’autre un frère et la nature comme une mère. Ouvrons les yeux de la conscience, ceux qui relient les choses entre elles au lieu de les séparer.

 

 

Zigoneshi, chapitre 69 du livre de Jean-Pierre Brouillaud édité par Aluna,
voyage du coq à l’âme.

Un mot – Zigoneshi (Texte de Jean-Pierre Brouillaud)

 

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